A Angkor, les chercheurs de l'Ecole française d'Extrême-Orient (EFEO) perpétuent la mémoire de leurs aînés. Un véritable devoir moral pour ces hommes, qui continuent d'occuper les avants-postes de l'archéologie ou de la conservation en dirigeant des projets d'envergure mondiale. Ainsi, jusqu'au Viêtnam, ils multiplient les missions dans le but de percer le mystère de cultures inconnues. Le documentaire suit le parcours de ces passionnés, dont les travaux font avancer la connaissance. Mais c'est avant tout à leur personnalité et à leur engagement infaillible qu'il faut rendre hommage, puisque certains d'entre eux consacrent leur vie entière à la préservation et à l'étude de monuments qui font partie du patrimoine de l'humanité
Du Cambodge, nous nous envolons pour Hanoi où un architecte toulousain sauve et restaure les vieilles maisons du quartier des 36 Rues. Ce quartier de marchands et d'artisans est en quelque sorte le noyau dur historique de la ville, et Pierre Cambon a été mandaté pour piloter la restauration de ses maisons étroites et de ses échoppes, sans pour autant en faire des musées. Au Vietnam aussi, la spéculation immobilière fait rage et tout un patrimoine architectural est menacé par les ? promoteurs. Les dernières villas coloniales de l'ancienne ? capitale de l'Indochine, par I exemple, que Virginie Mal-herbe, conservatrice pour la région Ile-de-France, tente de sauvegarder - sans se faire trop d'illusions car ce quartier central excite les convoitises. Autre amoureux de l'Asie, Philippe Le Failler est historien. Depuis quinze ans, il habite Hanoi. Avec lui, nous prenons le train vers le Nord. Direction, la province de Lao Cai, tout près de la frontière chinoise, où il s'intéresse à des pierres mystérieuses. Les coloniaux qui venaient respirer l'air tonique de la vallée de Sapa ne s'y intéressaient guère. Les H'mongs, un des peuples montagnards de la région, pas davantage. Ont-elles été gravées il y a trois ou dix siècles ? Nul n'en sait rien. Le Failler, lui, voudrait savoir.
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